Croatie du 11 au 17 mai 2019 : Split – Sibinik – Krka – Split

Mercredi 15 mai 2019 : Split – Sibinik – Krka – Split

10h15 arrivée à Sibinik par les faubourgs très moches et très marqués communistes… nous stationnons sur le port juste à côté du départ des ferry et partons à pied par le bord de mer en direction de la cathédrale passant par le Palais Ducal et la porte de la ville adossé à une vieille muraille défensive, la tour carrée en étant un des éléments. La porte juste à gauche de la tour date du XVIe.

Plus loin nous arrivons sur la place de la Cathédrale sur laquelle se déroulaient les assemblées générales, les jugements et bien entendu aussi les exécutions.

Entrée cathédrale Saint Jacques 20kn pp. Une des plus belle de Croatie et un bel exemple de transition gothico-renaissance. Construite à partir de 1431, c’est surtout sa façade et son portail sa rosace mais c’est surtout son flan que nous retrouvons un portail typiquement renaissance avec comme à Trogir deux lions supportant les colonnes sur lesquelles se trouvent Adam et Eve mais aussi la frise de 71 têtes sculptées toutes différentes directement dans la pierre comme on a pu le constater dans le musée à côté. L’intérieur, et le baptistère qui est entièrement ciselé, sculpté.

À côté une sorte de musée du trésor, Civitas Sacra, (50 kn pp) qui pour une fois rend ce dernier moins poussiéreux et donc intéressant. Sur trois étages dès passages interactifs, vidéo … très sympathique.

Nous quittons la ville pour le Parc national de Krka en entrant par Lozovac 100kn pp

« Un territoire d’une superficie de 109 km2 autour du bassin de la rivière Krka a été proclamé parc national en 1985, reconnaissant ainsi la beauté exceptionnelle de la Krka, rivière du karst, ainsi que la particularité des sites naturels, historiques et culturels s’y trouvant. La Krka et ses 7 chutes franchissant des barrières de tuf constituent un phénomène karstique naturel. Le tuf, ou travertin, formation géologique à la base de ce site, est un phénomène fréquemment rencontré dans les cours d’eau à la surface du relief karstique de la chaîne de montagne appelée Dinara, mais il est rare qu’il ait formé des chutes et des cascades comme celles que l‘on peut voir sur la Krka. C’est le tuf, ou calcaire de l’eau qui s’est entassé sur des supports naturels favorisant sa genèse (algues, mousses, etc.) qui donne naissance à ces formes géomorphologiques variées. Se trouvant dans un cadre végétal exubérant et grâce aux différents types d’habitat qu’il offre, le territoire entourant la Krka se distingue par une flore et une faune d’une exceptionnelle richesse. Sur la seule zone du parc, 1022 espèces et sous-espèces végétales ont pu être dénombrées : les parties ennoyées du bassin de la Krka et les marécages sont l’habitat de nombreux batraciens, les broussailles et les pierrailles abritent des reptiles et de nombreuses espèces endémiques de poissons peuplent la rivière. La région entourant la Krka est particulièrement importante au printemps et en automne, lors de la migration des oiseaux. Le grand nombre d’espèces venant nicher ici en fait l’un des territoires ornithologiques les plus remarquables d’Europe. Cette région fourmille également de monuments et sites historiques et culturels et on peut y voir de nombreuses traces d’activités humaines, depuis la préhistoire j’y jusqu‘à nos jours. Citons par exemple les vestiges de l’aqueduc romain de Scardona (Skradin aujourd’hui), les vestiges du camp militaire romain de Burnum et de places-fortes médiévales croates, remontant au XIVe siècle, telles Troëenj, Neëven, Bogoëin, Kamiëak et Kljuëica, cette dernière étant, de par sa taille et son état de conservation, l’un des plus importants  ouvrages défensifs de Croatie. Parmi les édifices d’art sacré, mentionnons l’église franciscaine Notre-Dame-de-Visovac (Gospa Visovaëka) et le monastère de Notre-Dame-de-la-Miséricorde (Majka odmilosti), sur l‘îlot de Visovac, ainsi que le monastère Saint-Archange (SV. Arhandel), aussi appelé monastère de la Krka (manastir Krka). De nombreux moulins à eau et à foulons évoquent les constructions rurales traditionnelles. » voilà tout est dit ou presque dans la brochure.

Sur des passerelles nous parcourons quelques 2km à 1m au dessus de l’eau serpentant entre les chutes plus ou moins hautes ou larges, l’eau est très claire laissant observer le fond, les algues, les poissons… pas énormément de monde même si nous ne sommes pas seuls, permettant de prendre des photos tranquillement.

Nous reprenons la voiture pour une quarantaine de km pour rejoindre le monastère de Krka. Il est consacré au Saint Archange Michel. La première mention de ce monastère remonte à 1345. Il a été fondé au XVIe siècle par la princesse Hélène (Jelena), la sœur d’Étienne Douchan Nemanjic, roi de Serbie de 1331 à 1346, et empereur des Serbes et des Grecs de 1346 à 1355). Cette fondatrice du monastère était mariée à Mladen Il, le seigneur de Klis, Skràdin et Bribir.

Au-dessous de l’église du monastère se trouvent des catacombes de l’époque romaine. La tradition raconte que Saint Paul y passa et prêcha le christianisme.

La construction de l’église du monastère se fit en plusieurs étapes. La plus ancienne partie de l’église est le narthex (appelé aussi antéglise ou avant-nef). Le monastère fut brûlé et déserté au 17ème siècle pendant la guerre turco-Vénitienne. Après ce conflit, le monastère a été rebâti. Le sanctuaire actuel a été construit pendant la huitième décennie du 18ème. L’iconostase se compose d‘icônes de différentes grandeurs. Celles du Christ et de la Mère de Dieu ont été peintes par un peintre inconnu d’origine italo-crétoise. La zone la plus élevée de l‘iconostase est composée d’icônes rapportées de Russie au 17ème siècle.

Le monastère Krka a toujours été le centre spirituel et éducatif du diocèse orthodoxe de Dalmatie. Au cours de sa longue histoire, de nombreux évêques et prêtres de l’Eglise orthodoxe serbe y ont été instruits. Le métropolite de Babar et de Bosnie Théodore crée en 1615 un séminaire au sein du monastère, première école de l’Eglise orthodoxe serbe.

Ne faisant pas partie de l’édifice principal de l’église se trouve, aussi une chapelle consacrée à saint Sava, le premier archevêque serbe, construite par l’évêque de Dalmatie Stefan. C’est en 1890 que ce dernier y fut enterré.

Une deuxième petite chapelle est aussi à visiter.

Le monastère possède un très riche musée, deux bibliothèques et son séminaire, consacré aux Trois-Saint Docteurs, fonctionne à nouveau depuis 2001.

Très beau monastère orthodoxe qui nous fait penser à ceux visités en Bulgarie. Le cloître dessert le réfectoire, d’où l’on visite les catacombes, la chapelle principale puis le reste des salles privées.Deux autres chapelles sont aussi accessibles.

L’ensemble est construit dans un immense parc bordé par la rivière Krka, un ponton est prévu pour débarquer les visiteurs qui arrivent par bateau. D’ailleurs un panneau solaire avec prises usb pour recharger les téléphones portables est installé à côté, objet très incongru dans cet endroit !

1h30 de route pour retourner à Split.

Le soir nous dînons à Konoba Hvaranin, restaurant traditionnel, bien mais pas exceptionnel avec une déco sympa, des planches de bd et une reproduction de gravure ancienne de Split.

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