Liban du 08 au 18/10/2021 : Beyrouth !

Pourquoi le Liban ? C’est un voyage semi-professionnel pour participer à la première édition du Festival Bd de l’Institut Français de Beyrouth en partenariat avec LyonBd qui se tient du 06 au 10 octobre dans différents lieux de la ville ! Voici le programme ! De bons moments en perspective, nous qui sommes dans le milieu de la bande dessinée avec notre librairie LaBd

Nous resterons quelques jours à Beyrouth du vendredi 08 au lundi 11 puis nous irons à Byblos du mardi 12 au jeudi 14 pour revenir récupérer nos amis Mathieu et Audrey et leurs enfants à la découverte de la montagne… En fait nous sommes partis au sud direction Tyr à la frontière du voisin du sud :o)

Vendredi 18 octobre 2021 : Lyon / Istanbul / Beyrouth – SmalVille hôtel
Le vol Mea direct depuis Lyon devant être remis en ligne qu’à compter de fin octobre pour les fêtes de fin d’année, nous avons pris le choix de passer par la Turkish avec un stop à Istanbul. L’aéroport est immense, le duty-free extraordinaire, la nourriture excellente et énormément d’endroits agréables et confortables où passer les 4h55 de transit ! Au retour nous ferrons le choix du lounge de l’aéroport (60€ pp) mais très bien !
Place pour la voiture réservée au P4 de St Ex, arrivée à 09h30 dans l’aéroport, enregistrement dans l’aérogare N°1, passage de la sécurité, Valérie sonne à cause des baleines de son soutif, dans peu de temps nous allons devoir nous déshabiller complètement si ça continu comme cela, puis attente !
Premier tronçon sans encombre de 3h15, serrés comme des sardines dans un B737-800, nous avons dormi pour terminer la nuit courte à cause de la fête la veille avec des copains, puis attente 4h55 avant le deuxième vol sur un A330-200 pour 1h50 minutes. 1 heure de décalage avec le Liban arrivée donc à 22h35. Nous en profitons pour habituer nos papilles au goût oriental en goutant les spécialités turques…
A l’aéroport de Beyrouth, passage immigration sans encombre, puis test Pcr obligatoire, ils sont assez délicats, enfin heureusement le taxi nous attendait pour nous amener 25 minutes après au SmalVille hôtel sur le Pink Rooftop duquel nous retrouvons les amis et les auteurs de bandes dessinées jamais les derniers à boire des coup. Vannés mais heureux nous nous couchons vers 01h30 avec la ferme intension de partir à l’aventure tôt le lendemain.

Samedi 19 octobre 2021 : Beyrouth
Réveil 09h30, nous sommes un peu perdus au pdj ne sachant pas trop quoi prendre, nous restons prudents avec œufs, café, jus et viennoiseries sucrées et salées. Les jours suivants nous essaierons des produits plus locaux à base de Zaatar et d’huile d’olives sur une sorte de crêpe, le « man’ouchés »…
Les trois prochains jours suivants vont être consacrés presque exclusivement au festival BD pour lequel nous avons fait ce voyage, mais quand celui-ci est éclaté dans toute la ville, ça nous permet de découvrir des lieux insolites et sympathique.
Tout d’abord direction l’Institut Français à moins de 200 m de l’hôtel. Revenons un peu sur l’état des chaussées… Comment dire, les trottoirs sont très hauts, en assez mauvais état par endroits, servant de stationnement pour les voitures, encombrés de tous un tas de gravas et même de fils barbelés vers les bâtiments publics sensibles, quand ce n’est pas un tank comme devant l’ambassade de France, sans éclairage public la nuit il vaut mieux avoir de la batterie sur son téléphone, traverser les rues se révèle assez sportif, non pas que les libanais cherchent à vous rouler dessus mais ils ne pensent simplement pas à vous laisser passer, même sur des passages piétons… Tout cela pour dire qu’il vaut mieux faire attention.
Passage filtre police, vérification d’identité, une inscription préalable est obligatoire, puis nous pénétrons dans la place. Pour la France, le Liban est une place importante et notre représentation dans la ville est importante avec l’ambassade, le consulat et l’institut français au même endroit, c’est la plus grande représentation étrangère dans le pays et la plus importante pour la France au Proche et Moyen Orient.
Nous retrouvons directement nos amis Mathieu et Audrey et leurs enfants, faisons connaissance d’Herminée qui nous a facilité les réservations, bavardons avec des auteurs (Pénélope Bagieu et Waxx, Gregdizer, Nicolas Wild, Charles Berberian, Alfred, Fabien Toulmé, Mathieu Sapin…), et représentants d’écoles ou de festivals étrangers (Catalogne, Québec, Belge, français bien entendu LyonBd oblige Nicolas Picatto le nouveau directeur, Lisa, Laura !) ça fourmille tous les sens, concerts dessinés, cours de dessin, rencontres… Mathieu nous fait visiter ses locaux, la bibliothèque, son bureau, le bar improvisé aussi bien entendu ;o)

A deux pas, nous visitons le Musée National de Beyrouth, magnifique bâtiment construit en pierre de sable, matériau local, sous le mandat français, de 1930 à 1937, couvrant plus de 6000m², présentant d’abord les collections collectées sur les sites de Byblos, Tyr, Saïda, Baalbeck…
Le rez-de-chaussée est consacré aux grands objets et aux mosaïques des IIèmes et Ier millénaires av. J.-C. et à l’époque romano-byzantine. On y retrouve notamment le sarcophage d’Ahiram de Byblos ou encore les ex-voto du temple d’Eshmoun.
Au deuxième niveau, sont présentées les petites pièces allant de la Préhistoire à notre époque contemporaine, en passant par l’âge de bronze ou du fer. C’est à ce niveau précisément que le visiteur pourra voir les fameuses statuettes phéniciennes en bronze en provenance du temple en L de Byblos et devenues presque symbole national ou encore la fameuse collection d’objets en terre cuite de Kamed el Loz.
Le sous-sol que nous avons loupé, rouvert après une longue période consacrée à sa restauration, notamment en raison de la montée des eaux durant la guerre civile.

Presque en face de l’institut, le Musée des Minéraux (Mim Museum), privé ouvert en 2013, dans lequel la autrice québécoise Julie Rocheleau animait une table ronde. La présentation et mise en scène, la variété, les explications… et les 2 000 minéraux des 450 variétés différentes provenant de plus de 70 pays. C’est l’une des plus importantes collections privées de minéraux au monde ! A voir absolument !

Concert dessiné de Pénélope et Waax en début de soirée suivi d’un concert…

Dimanche 20 octobre 2021 : Beyrouth

Fin de matinée nous nous échappons en taxi pour rejoindre Audrey et les enfants dans un des rares parcs de la ville (Jardin René Mouawad) ce qui nous permet aussi de découvrir un peu la ville. Nous passons vers le port et surtout près des bâtiments, laissés en l’état, sur la ligne verte, no man’s land vestiges de la guerre civile.
Déjeuner dans un super restaurant pas très loin du parc, Le salon Beyrouth rue Mohammad Abdul Baki avec sa décoration vintage, son grand bar en bois, son mobilier rétro, son sol en marbre et sa grande terrasse ombragée, et sa bière Elmir Ipa !

L’après midi nous reprenons les activités festivalières avec deux performances à la maison Dagher, splendide palais extrêmement endommagé par la double explosion du 04 août 2020 mais en raison de son intérêt architectural, elle a bénéficié d’une rénovation, qui n’est d’ailleurs pas encore complètement terminée.
Nous assistons tout d’abord à une lecture « La bd à voix haute » de nos amis Joseph Kai, Karen Keyrouz, Julie Rocheleau, Charles Berberian et Michèle Standjofski suivi d’une performance de danse d’Ali Chahrour dessinée par Sayra Begum et Ghadi Ghosn.

Pas très loin toujours sur la rue Gouraud, l’hôtel Arthaus, splendide demeure très bien restaurée, nous retrouvons les auteurs pour des rencontres et expositions !

Petit repos salvateur à l’hôtel avant la soirée à la Résidence des Pins. Sa construction débute en 1916 et après avoir servi d’hôpital pendant la guerre, le Général Gouraud pose les premiers jalons pour son rachat. C’est le sur le perron de celle-ci qu’il proclame le 1er septembre 1920 le Grand Liban, sous mandat français. D’ailleurs une plaque à gauche de la porte d’entrée commémore cette déclaration. Situé sur la ligne de front, la résidence est peu occupé et très endommagée par les combats, les bombardements et les pillages. Réhabilité à partir de 1994, les travaux s’achevèrent par l’inauguration le 30 mai 1998 en présence de Jacques Chirac ! C’est dans ce lieu chargé d’histoire que nous passerons la soirée accueillis par Madame Anne Grillo, ambassadrice en poste, qui nous autorise à visiter les différents salons du bas avec un « vous êtes un peu chez vous » sympathique, à l’image de son discourt de bienvenue !


Petits fours, vin, champagne rosé et mignardises gouteuses, nous restons un bon couple d’heures avant de nous diriger à la lumière de nos téléphones, éclairages publics inexistants, sur des trottoirs aux vastes pièges vers la rue Badaro, the road to be ! Bières et discussions endiablées nous amènent à la fermeture vers 01h30 le temps d’aller nous coucher, toujours à la lumière de nos téléphone, les trottoirs n’étant éclairés que par les commerces disposant d’un groupe électrogène, sauf lors de notre retour !

Lundi 21 octobre 2021 : Beyrouth

Herminée, l’exceptionnelle collaboratrice de notre ami Mathieu, se propose en qualité de guide pour nous faire visiter le quartier arménien de la ville. Bourj Hammoud a été fondé sur les marais du nord-est de la ville par les survivant du génocide arménien en 1915, les cabanes originelles laissant place à des maisons et immeubles. Quartier populaire aux nombreux souks, nous déambulons dans les rues étroites entre les façades recouvertes de rideaux extérieurs protégeant du soleil, nous arrêtant devant différents magasins dégustant allègrement une galette au zaatar ou man’ouché arrosé de lait fermenté. Plus loin c’est un délicieux chawarma dévoré sur la place au milieu d’un carrefour avec un café libanais ! Bref super matinée… encore merci à notre guide pour toutes ces découvertes.

Quelques mois avant de partir, nous nous sommes posés la question de savoir ce que nous pouvions apporter dans nos valises pour aider au mieux de nos possibilités les libanais ! A l’unanimité il nous a été répondu : « Des médicaments » ! En France acheter des médocs est facile, pas cher et sauf à quelques rares exceptions, disponibles ! Avec la crise économique actuelle au Liban a fait augmenter, le prix des médicaments est devenu excessif pour une grande partie de la population… Des associations et autres institutions religieuses ont pris le relai, gérant de véritables pharmacies aidant gracieusement les personnes dans le besoin à la condition d’avoir une ordonnance valide afin d’éviter le marché noir… Pour nous le difficulté a commencé car s’il est facile d’obtenir et d’acheter de l’aspirine et autres Ibuprofènes, une ordonnance, stipulant non remboursés, est aussi obligatoire pour acheter des médicaments dans une pharmacie. Il nous a fallu en demander une à notre médecin et convaincre aussi notre pharmacien. Le début d’après midi à donc été consacrée à nous rendre au monastère Mar Roukoz (Saint Roch) pour rencontrer le père maronite Rouben Makhoul et lui faire don de notre gros paquet de médocs. Une très belle rencontre !

Le taxi nous ayant attendu, nous en profitons pour nous rendre sur la corniche avec un premier stop pour admirer les rochers Al Raouché emblème de la ville puis nous balader sur la corniche jusqu’au coucher de soleil.

Le soir nous étions invités dans une splendide maison sur les hauteurs de la ville, avec les auteurs du festival n’étant pas encore partis et quelques autres personnes comme l’ambassadeur de Suisse, de Belgique… Nos hôtes ont été adorables, généreux, intéressants et particulièrement attentionnés avec nous ! Eli nous ayant même fait visiter sa distillerie d’Arak maison, un délice pour le gosier. Une superbe soirée que nous n’oublierons pas !

Retour à l’hôtel demain nous partons en taxi pour Byblos après avoir passé la matinée et le déjeuner avec nos amis !


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