La météo clémente jusque là, n’est pas au rdv de cette après midi. Nous avons prévu de partir à Herculanum et peut être faire l’ascension du Vésuve. Nous rejoignons la gare à pied en 25 minutes. Nous attendions à la billetterie mais heureusement qu’un papy nous demande où nous voulons aller et nous amène au travers d’une succession de couloirs et d’escalators vers le point de départ des trains de banlieue (Circumvesuviana), nous achetant les billets (4€ ar) et enfin, amenant jusqu’au bon quai, nous signalant le bon train et même le nombre d’arrêts avant Scavi, notre destination du jour.
La vue d’ensemble nous permet de bien prendre en compte le volume de cendre qu’il a fallu déblayer pour mettre à jour les maisons, le travail immense que cela a dû représenter et surtout comme toujours dans ces cas là, les expulsions préalables car la ville s’est reconstruite dessus. A ce sujet encore 70% de la vieille ville sont sous les maisons.
Le chemin d’entrée longe une falaise d’une quinzaine de mètres, étant à l’origine le bord de mer, qui a reculé avec la coulée d’une bonne centaine de mètres. Le site est splendide mais il faut avoir des l’imagination pour visualiser la ville. Ici la maison d’un notable, avec sur les murs des traces de murs peints, les bains, les sculptures, là l’allée marchande, ici encore les thermes, toujours immense avec leur réseau d’eau et de vapeur. Le site fut enseveli sous 16 m de boue lors de l’éruption du Vésuve en 79 après JC permettant aux objets même les plus délicats d’être conservés. Redécouverte en 1709 avec des fouilles intermittentes jusqu’en 1874, qui reprirent en 1927 jusqu’à nos jours. En fin de parcours à voir les squelettes des habitants fuyants le danger par la plage et tuées par les gaz toxiques et les nuées ardentes.
Val et moi décidons de monter en haut du Vésuve même si les conditions climatiques ne permettront pas de bénéficier de la vue sur la baie de Naples ni la chaine de volcans campaniens. Nous achetons les tickets de bus et d’entrée au parc à côté de la gare (10€ de bus et 10€ d’entrée par personne). 20 minutes de trajet, 90 minutes de balade et la descente en 20 minutes. La mini bus nous laisse sur un parking et il nous faut encore gravir les 860m qui nous séparent du cratère. La lave s’effrite en petits morceaux roulant sous les pieds et nous obligent à intensifier les efforts fournis. Nous sommes dans les nuages et apercevons difficilement les bords du cratère, profitant des quelques trouées pour étudier les fumerolles qui nous rappellent, avec l’odeur de soufre, que le Vésuve n’est qu’endormi d’un sommeil peut profond. Malgré les mauvaises conditions nous revenons à la gare avec le plaisir d’avoir assouvie une obligation en venant à Naples !
Le retour en train nous parait plus long que l’aller et surtout le chemin à pied vers l’appartement. Nous y retrouvons les DiezP, petit repos et nous repartons, sous la pluie, faire quelques courses pour le repas du soir et prendre le dernier apéro/Spritz de notre séjour.
Repos bien mérité après les 19686 pas de la journée.
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