Aujourd’hui nous devons visiter la casbah avec un rdv à 09h15 inch’allah ;o) en fait nous devons partir du Fibda à 10h00 puis 10h30 et en fin de compte 11h00 en ayant changé 3 fois de lieu de rdv… Mais bon on s’y fait on prend son temps, on attend ! Et c’est le départ ! En prenant « l’autoroute » nous passons devant les anciens immeubles français qui ont été construits sur les expropriations du bas de la casbah, en face du port que nous longeons. Nous arrivons sur le haut de la casbah, le temps de nous rendre au commissariat pour prendre nos garde-chiourmes et nous voici partis.
Premier arrêt, en traversant l’atelier d’un artisan menuisier, nous accédons à une porte donnant sur un mini riad, sans aucune fioriture, béton brut, planche en bois, escalier branlant qui nous permet d’accéder après 3 étages à la terrasse offrant une vue panoramique sur la médina, avec ses mosquées, ses toits, qui furent blancs, et surtout sa forêt de paraboles ! La vue sur la baie d’Alger, son port, ses constructions,… est superbe.
Nous quittons le toit par le même chemin, et nous continuons à descendre la rue en nous enfonçant dans la médina. Trois choses attirent notre attention. La première l’état de délabrement des constructions, beaucoup se sont écroulées, gravats enlevés, renforcement dans l’attente de futurs travaux, ou bien construction de petites places… La deuxième est le peu de commerçants, pour le pas dire pas du tout, le seul est un ferronnier/bijoutier proposant des bracelets, plateaux en cuivre et autres ustensiles, et enfin la dernière est la propreté relative des rues, dont les poubelles sont ramassées à dos de mulet quand elles ne sont pas tout simplement entassées entre deux ruines, offrant mouches et odeurs aux passants que nous sommes. A part tout cela, il reste quelques belles ruelles, pas très étroites, des fontaines approvisionnées par des sources où les enfants viennent remplir des récipients, beaucoup de renforcement des habitations, de très belles portes…
Arrêt suivant le Palais de Mustapha Pacha (Musée National de l’Enluminure, de la Miniature et de la Calligraphie). Nous retrouvons tous les matériaux de l’architecture arabo-andalouse (ou hispano-mauresque) chère à notre beau Maroc, la vie tournée vers l’intérieur avec son corridor du premier étage donnant sur les chambres d’un côté et sur la cour centrale et sa fontaine avec d’énormes poissons japonais, de l’autre. Beaux piliers en marbre sculptés, zéliges, stuck , bois précieux… très bel espace. Nous ne pouvons pas monter dans les étages mais juste pénétrer dans une salle offrant une exposition de calligraphie.
Le deuxième palais est celui de l’OGEBC (Office National de gestion et d’Exploitation des Biens Culturels protégés), lui aussi de même architecture que le précédent, mais offrant une exposition sur le recensement des lieux protéger et l’histoire de la médina. Intéressante mais nous n’avons pas le temps de nous attarder, nous devons déjà repartir sous l’empressement des policiers qui ne veulent pas disperser le groupe… C’est un peu chiant ! Nous sommes en bas de la casbah au milieu des immeubles haussmanniens, grouillant de vie avec un petit souk, passant devant ancienne église transformée en mosquée, devant le théâtre…
Il nous en reste le sentiment d’être déçu par cette visite, devant le peu de vie dans cette partie de la ville, qui en nous appuyant sur nos autres expériences des pays du Magreb, aurait du être foisonnante, l’état de délabrement… mais surtout la visite au pas de course presque, qui ne donnait pas le temps de imprégner de l’atmosphère. Apothéose, nous voulons que le bus nous laisse dans le quartier de la grande poste, pour rejoindre Mathieu et des auteurs, déjeunant au « Couscous » mais notre guide n’a pas voulu nous lâcher malgré notre insistance farouche, coup de téléphone aux responsables du festival… C’est fou ce climat de psychose qu’ils maintiennent alors qu’encore une fois nous étions en toute confiance ! Nous avons compris pourquoi nous ne voyageons jamais en groupe ;o)
Retour au Fibda, nous découvrons un petit restaurant algérien dans le centre commercial à côté, chez qui nous déjeunons. Couscous maison viande pour Val et Chakhchoukha Biskria viande, du veau aussi, sorte de couscous mais des pattes fines et plates, cuisinées au beurre, qui ont remplacé la semoule, excellent !
Nous assistons au colloque « Festival, outil de développement culturel » intéressant avec un plateau de représentants de festivals internationaux (Alger, Lyon, Angoulême, Louca, Montréal, Saint Denis de la Réunion, Moscou,…). En sortant nous sommes impressionnés par la foule de jeunes venant découvrir les albums mais aussi regarder commenter les nombreux Cosplayeurs ! Tout s’arrête d’un coup quand l’orage nous déverse ses trombes d’eau, nous nous réfugions sous la tente de nos copains auteurs en dédicace, ils n’ont jamais eu autant d’affluence ;o)
Le soir c’est concert de la grande chanteuse de Gnaoui Hasna El Becharia surnommée « La Rockeuse du Désert », très connue ici, les algériens et algériennes ont commencé à danser, invitant aussi les européens présents, une heure et demi de délire et de bonheur.
Retour à l’hôtel pour finir la soirée et une partie des bouteilles apportées.
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