Mardi 28 Juillet – PLOVDIV > KAZANLAK > ZHERAVNA – Un village remarquable
Nous ne pouvions pas passer à côté des ruines du stade romain. Sous le niveau de la place Djoumaia, il pouvait contenir 30000 spectateurs venus voir les courses de chevaux ou bien les combats de Gladiateur, répartis sur 13 niveau de gradins. Il ne reste qu’une partie du tournant nord, le reste étant soit détruit soit sous les constructions plus récentes.
Juste à côté, la très belle mosquée Djoumaia et son minaret blanc décoré de briques rouges, et ses neuf dômes peints, nous ne rentrerons pas la visiter mais la vue de la porte est déjà très prometteuse. Plovdiv est vraiment une ville dans laquelle il faut passer deux jours au minimum.
Sur la route avant Kazanlak quelques tumuli (collines sacrées) sont visibles. Elles renferment des tombes de rois Thrace. Il y en aurait plus de 1600 mais seulement 16 parmi les 23 étudiés sont visitables. Ayant vécus en Europe centrale, agriculteurs et éleveurs, entre 5000 et 2000 avant JC, ils sont malheureusement très méconnus car n’ayant pas d’écriture, leur savoir et coutume se transmettaient de manière orale. C’est en 1972 que des archéologues ont mise à jour d’une nécropole datant de 4500 ans avant J.-C. à Varna (Bulgarie), sur les bords de la mer Noire, abritant près de 300 tombes et cénotaphes, ne contenant pas le corps du défunt, dont les fouilles permettent d’exhumer les plus vieux bijoux en or jamais découverts en Europe. En tout, plus d’un millier de bracelets et de diadèmes sont ainsi inventoriés, mais aussi des bijoux en os et en coquillages, ainsi que des outils en cuivre qui accompagnaient les morts dans leur dernier voyage. Malgré l’hégémonie sur cette partie de l’Europe, leur civilisation ne survécut pas aux premières conquêtes d’Alexandre Legrand puis des romains.
Nous ne visiterons que le tombeau Chouchmanets découvert le 28 août 1996 et que nous pouvons observer qu’à travers des vitres en verre afin de conserver ce vestige intact.
Avançant dans la plaine, visible de très loin car située à flan de colline, la cathédrale de Shipka, de style russe avec ses bulbes en cuivre fut construite en 1902 en hommage aux soldats russes et bulgares tombés lors de la guerre russo-turque. La légende indique que se sont les douilles des cartouches tirées pendant la guerre qui ont servi à couler les 17 cloches dont la plus grosse pèse 12 tonnes.
Après un déjeuner rapide nous visitons le tombeau de Kasanlak, enfin plutôt sa copie, l’original étant fermé pour une meilleure conservation. Il est classé par l’Unesco, découvert en 1944 par des soldats et date du IVè siècle avant JC. Très bien décoré avec des fresques retraçant la vie de l’époque, mariage ou cérémonie funéraire joyeuse ?
Nous passons à côté de la vallée des roses (la production d’huile de rose est l’une des spécialités du pays, c’est d’ailleurs le premier producteur mondial) mais aussi du parc national des « Rochers bleus » au-dessus de la ville qui suivant les moments de la journée vous plonge dans une atmosphère féerique, car pour y accéder nous devons prendre un vieux télésiège d’entant et avec 38° et un soleil tapant fort, nous n’en avions pas le courage.
Nous quittons la pleine pour grimper dans la montagne par une route bordée d’acacias et de chênes, pour arriver au village de Zheravna, pittoresque, typique et en pleine nature avec son atmosphère campagnarde, ses maisons musées et ses tavernes chaleureuses. Nous logeons dans une maison d’hôtes construite en bois, pleine de charme avec sa cour aménagée et sa décoration typique. L’accueil est chaleureux par un gros bulgare torse nue avec sa bonne brioche à l’air, mais c’était cool ! Val en profite pour faire du Bizzzness avec la patronne du coin en lui achetant des chaussons made in chez elle ;o) Nous sommes au premier étage dans une grande chambre avec deux lits, mais le plus drôle est la sale de bain/Wc tout en un ! (www.ecohotel.jeravna.com/).
Nous dînons dans une taverne un plat typique sorte de poêlé de choux avec du porc et des oignons et une bouteille de blanc.
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