Debout 07h30, c’est presque une grasse matinée ce matin, pdj puis le chauffeur vient nous chercher à 08h30 pour les visites du jour. Situé à une cinquantaine de km au sud de Bagan, le mont Popa est une ancienne colonne de lave solidifiée culminant à 1518 m (le dick). En son sommet, faisant pensez au Météores en Grèce, se sont construits des sanctuaires ou monastères.En route nous nous arrêtons à la pagode Dhamma Ya Zi Ka, en restauration aussi, regardez d’ailleurs la beauté des échafaudages gainant cette pagode tel un bas résilles la jambe d’une femme… Bref je m’égare ;0), qui a la particularité d’avoir 5 portes d’entrée et donc 5 bouddhas.
Il y a 5 bouddhas qui exaucent les vœux, un se trouve ici, les autres dans la pagode Shwe San Daw, à Ananda, à Thatbyinyu et enfin un dernier à Shwe-Zi-Gon.
La route est bordée de champs pour l’agriculture et de palmiers à sucre… Mais aussi de pagodes et de temples perchés sur le sommet des collines.
Plein de choses à raconter. Nous venons juste de nous arrêter dans une plantation sur le bord de la route. Thue nous explique le palmier. Déjà je ne savais pas qu’ils sont sexués : il y a les mâles avec leur longues tiges florales (pas d’esprit mal placé dans mes propos les mecs) et les femelles qui produisent les noix de coco. Suivant le côté sur lequel tombe la noix de coco, elle produira un mal ou une femelle. C’est la fleur du mâle qui est découpée en rondelle pour le bétel. En montant au sommet deux fois par jour, ils égratignent la fleur qui suinte le jus de coco (le même qui se trouve dans la noix après) qu’ils récupèrent pour la transformer en sucre par cuisson qu’ils mélangent après avec du sésame, du tamarin (arbre local) ou des jujubes. Ils la font aussi fermenter avec du riz puis en distillant ça devient de l’alcool. Elle nous montre aussi les cacahouètes et le sésame.
Après le repas vers 15h00 les birmans se réunissent pour boire du thé en dégustant ce qui se trouve dans des petites coupelles comprenant du thé vert fermenté, des poix chiches, des cacahouètes, du gingembre, de l’ail, du sésame que tout le monde mélangent en fonction de ses goûts. Ils produisent aussi de l’huile de sésame et de cacahouètes.
Continuons vers le mont Popa. Le premier roi de Bagan aimait beaucoup les fleurs du mont et demanda à un coursier deux fois par jour d’en rapporter. Un jour une ogresse transformée en jolie fille, le retarda, ce qui fâcha beaucoup le roi, le retard a été plus long quand ils ont eu leur fils, puis le deuxième. Le roi très fâché tua le jeune homme, puis ses fils qui avaient repris le service sans augmenter la qualité. De chagrin l’ogresse mourut aussi et les 4 se transformèrent en esprits (les Nats). Le mont Popa n’est pas dédié à Bouddha mais au Nats avec son temple qui rassemble les 37 Nats brimans connus. Celui que je préfère est celui de Mandalay le seigneur Kyawswa toujours à cheval et qui est affublé de bouteille de rhum… de Mandalay bien entendu. Il paraît en plus il passa toute sa vie à organiser des combats de coqs et à boire ! Il me plait bien celui la mais pas pour les combat de coqs ;0)
Arriver en haut du mont, ça se gagne ! 777 marches qui nous amènent à 737 m de haut pour trouver 5 petits temples. Dans la religion il y a 5 positions principales pour Bouddha mais une soixantaine d’autres et pour tout. En haut nous trouvons celui du commerce, le seul existant avec une étoiles à 8 branches, auquel nous versons notre obole, si ça ne fait pas du bien ça ne ferra certainement pas de mal et mieux vaut ne pas s’attirer les foudres de bouddha.
Même si nous sommes contents d’y être montés, nous sommes un peu déçus par Popa. Les singes salissent beaucoup avec leurs déjections phénomène aggravé par celles des birmans, des toilettes à mi chemin avec une sortie direct sur le flan de la colline, les sacs en plastique partout malgré les panneaux demandant de faire attention, les restes des petits cornets en journal servant à donner des cacahouètes aux singes jonchent le sol et même si des gens nettoient les marches, en demandant au passage une « cleanning donation », il en reste une impression de pas très propre ni de très agréable.
Nous déjeunons en bas du mont au restaurant Yangon sur la route principale, légumes riz pour Vava et nouilles sautées avec des légumes et du poulet pour moi, avec un pancake banane miel pour finir, le tout arrosé de bière Mandalay.
Nous nous arrêtons à la fabrique de laque Moe Moe et encore une fois Thue nous explique la fabrication. Tout d’abord la laque c’est la sève du Melanhorrea usitata et les objet sont fabriqués principalement en bambou ou bien en bambou et crin de cheval ( dans ce cas ils sont mous). Tout par du bambou qui est découpé en fine lamelle. La première, pour un bol, de 10 cm est découpée pour tenir en rond, puis les autres sont enroulées à l’intérieur en diminuant le diamètre au fur et à mesure. Une fois le bol formé, il est recouvert d’une première couche de laque puis polis pour le lisser puis une deuxième, l’opération est répétée encore deux fois puis vient la couleur, jaune puis vert puis rouge, en sculptant les motifs au fur et à mesure. Les meilleures laques ont de 7 à 10 couches. Je n’ai pas besoin de vous expliquer l’excitation de Valérie dans ce style de magasin. Du coup, nous en avons fait un deuxième pour revenir au premier et en fin de journée en faire un troisième…
Entre le deuxième et le troisième magasin, nous avons aussi continué la visite.
Pagode Nan-Paya qui est en brique de sable et qui servait de prison, il n’y a donc pas de bouddha, mais, par contre des bas relief taillés directement dans les briques, le sable donnant une couleur jaune ocre à l’ensemble.
A côté la pagode Ma-nu-ha avec ses trois bouddhas de 5 m de haut dans des pièces minuscules et à l’arrière un bouddha couché de 20m lui aussi dans une pièce dont les murs lui servent presque de drap. Il est dans la position de la mort le regard vers le nord, les pieds l’un sur l’autre non scarifiés. Nous nous sommes d’ailleurs fait de nouveaux amis … Attention vous êtes sur la pente descendante vous autres ! Les birmans doivent nous trouver très exotiques car il nous demande souvent de nous prendre en photos ;0) j’suis exotique mouaaaaa.
Enfin, le temple Gu Byauk Gyi dans lequel on ne peut pas prendre de photos malheureusement mais dont les murs intérieurs sont couverts de dessins magnifiques. Le bouddha central, mais ceux plus petits des niches aussi, sont différents avec leurs mains aux doigts non carrés, il touche donc la terre avec le doigt du plaisir, c’est peut être la raison pour laquelle ils lui ont fait des doigts carrés après ;0)
On finit par le temple Dhamma-Yan-gyi le plus gros que nous ayons vu.
Nous finissons par le troisième magasin de laque puis retour à l’hôtel où ours dînerons ce soir car demain c’est réveil à 04h30 pour un départ à 05h15 pour voler en ballon au dessus du site de Bagan au levé de soleil, ça va être fantastique je pense.
Pour vous expliquer le dîner de ce soir nous étions sur une pelouse devant une pagode du XIII eme siècle éclairée à la bougie avec la piscine derrière nous et un cercle de convivialité de facilement 5 mètres, pour déguster un curry rouge avec riz pour moi et un curry poulet indien avec des pommes de terre pour Vava, le tout arrose d’une bière Mandalay et d’un vin birman dont la cave se trouve vers le lac Inlay et à base de sauvignon blanc. Très fruité mais sec aussi avec un nez agréable de fuit ! Très bien
Bonne nuit les amis il est 21h45 et nous allons essayer de dormir, vin aidant :0)
Superbe ! Belles photos, bons commentaires, sacré performance. Bises
Hello Alain
Pensons bien à vous nous aussi. Merci de visiter le blog des bises à tous les deux valpat
C’est normal qu’ils veulent des photos, jusqu’à peu ils ne savaient pas que des hommes grands et blancs existaient ;).
C’est bien intéressant en tout cas!
Et les boites/verres en laques sont bien jolis
Ma chérie qui sait si la mère maman n’a pas dans sa hotte quelque chose pour toi ? Bises papa
Haha surprise surprise!
Mais si tu es exotique !!!!! 🙂