Mercredi 08 janvier 2014 : départ de Yangon vers Kyaikhtiyo

Le début de notre périple commence par une brève visite au jardin Karaweik, sur le lac Kan Daw Gy, dans lesquels nous ne rentrons pas (entrée 2$) n’ayant d’intéressant, outre le fait de pouvoir se balader, qu’une énorme jonque de 8000 tonnes dorée et kitch à souhait, servant de restaurant !Autre grande ouverture les cartes de crédit sont maintenant acceptées à Yangon, nous avons payé l’hôtel avec, mais aussi dans les autres grandes villes aux dires de note guide.
Au sud du lac Inya, nous passons à côté de la maison des Aung San Suu Kyi, grande avenue réouverte maintenant à la circulation.
En route pour les 225 kilomètres de notre périple du jour.
A la sortie de Yangon nous retrouvons vite la vie de l’Asie du Sud-est fourmillante et pétaradante sur différents modes de transport. Comme d’habitude la moto est la reine seul à deux ou trois dessus, avec de gros chargements, mais aussi des vélos trois places, et des camionnettes et camions de toutes sortes et couleurs, dont beaucoup en panne sont réparés directement sur la chaussée.

Il y a des péages tous les 50 km, le paiement se faisant par la portière de droite c’est aujourd’hui au passager de se trouver devant la caisse et de devoir payer car depuis 1971 le gouvernement a décrété la conduite à droite sans changer les infrastructures ni les voitures.
La route jusqu’à Bago est une double voie en assez bon état, puis après elle devient de plus en plus étroite, bordée d’arbres de noix de cajou, d’hévéa (caoutchouc naturel) avec leurs troncs ciselés pour récupérer la sève, des rizières, des maisons sur pilotis, certainement pour éviter les inondations, complètement ouvertes. Nous nous arrêtons déjeuner dans un grand restaurant et là nous reconnaissons l’utilité de notre guide qui vient nous traduire et nous indiquer ce que nous pouvons prendre car tout est en Birman. Ce sera nouilles sautées pour Vava et un curry riz blanc pour moi. En plus, ils nous amènent différents légumes crus que nous décidons de tester car même s’ils ont été lavés à l’eau du robinet ils sont secs. Il a du choux blanc, des haricots, des feuilles de citronnelle, des petites aubergines blanches, de la moutarde ? Et un autre qui quand ont le croque fait ressortir des graines gluantes, un plaisir ;0)
Pour finir nous prenons les camions pour monter au Rocher d’Or. Ça se mérite, c’est du sport. Il faut être 6 par rangés, sinon le camion ne part pas, mais le problème c’est que le gabarit choisit pour les places a été le birman ! Je me retrouve coincé avec les genoux dans le dos de la dame devant moi, et ceux du monsieur derrière moi dans le mien, Vava à ma droite n’est pas mieux lotie, heureusement que l’italienne de gauche est d’un gabarit plus petit. Enfin nous démarrons pour 1/4 d’heure de montée raide, nous bringuebalant dans tous les sens afin que tout le monde trouve sa place. S’il vous plait la prochaine fois que vous prendrez une boîte de sardines ne les secouez pas ;0) Un arrêt de 20 minutes sans possibilité de descendre, mais en pouvant se lever, en attendant que les camions venant du haut nous croisent car après la route est en sens unique. Re-départ pour encore plus raide et enfin nous arrivons au sommet, quelques minutes de marche et nous voici au Mountain Top Hotel. Nous prenons possession de notre chambre monastique. Ici aussi le wifi fonctionne, les guides Routard et autre Lonely Planet ont quelques mois de retard, le pays s’ouvre vraiment en tout cas dans les zones dans lesquelles nous sommes passés.
Nous repartons pour rentrer sur le site du Rocher d’Or haut lieu religieux du bouddhisme. Nous devons nous acquitter de 6000 kiyats par personne (environ 5€). En effet tous les lieux religieux sont gratuits pour les birmans mais payant pour les touristes. Le site fait un peu parc d’attractions avec les marchands de chaque côté vendant aussi bien de la nourriture que tout un tas de gadgets made ni china et autre bondieuseries que l’on peut retrouver partout ailleurs. Avant le rocher on peut en voir un autre plus petit en forme de barque, c’est celle du roi qui a amené le rocher. Le Golden Rock se dévoile d’assez loin. Il est en équilibre à 1102m d’altitude, il mesure 7m de haut plus une pagode de 7m aussi servant de refuge au cheveu de bouddha. Il est doré par les feuilles d’or des pèlerins. L’endroit est assez magique avec de la musique, des prières psalmodiées au haut parleur par un moine, les lumières, le rocher, le couché de soleil, les birmans et moines dormant et mangeant dans des recoins… L’endroit dégage une spiritualité bonne enfant.

Retour à l’hôtel pour le dîner. Le menu est un buffet birman composé une dizaine de plats allant du poisson au poulet en passant par des légumes et une salade de tomates, le tout bien épissé. Banane grillée au miel en desserte.
22h50 bonne nuit les copains.